Retrouvez ci-dessous les différents aménagements qui ont été réalisés dans la serre depuis sa construction :
- Récupération d’eau de pluie
- Système de filtration
- Système de brumisation
- Le « fogger »
- Les ventilateurs
- Les prises et capteurs connectés
- L’ombrage
Récupération d’eau de pluie
La serre possède une surface de toit d’environ 16m². Ce n’est pas énorme, mais suffisant pour récupérer l’eau de pluie.
L’eau de ruissellement du toit est récupérée dans sa totalité à l’extrémité de la serre, et stockée dans deux cuves de 1000L. Une vanne permet de choisir si je veux ou non récupérer cette eau. Par exemple, les premières pluies d’été ne sont pas forcément bonnes à récupérer, car en ruisselant elles vont récupérer en tout ce qui a pu s’accumuler sur le toit (poussières, pollution, etc.). En revanche, une fois le toit lessivé, j’ouvre la vanne pour récupérer les pluies suivantes.
Un trop plein a également été mis en place. L’eau en excès retourne dans la descente initiale, et termine dans le puisard du terrain.
Ensuite, j’ai raccordé les cuves à la serre, avec une vanne dans la serre. Un bidon de 220L est enterré, et permet de stocker l’eau à une température autour des 15-16°C toute l’année. Un second bidon de 110L est posé dans la serre. Il est utilisé pour l’arrosage (voir parties suivantes.)
Parce que des photos sont toujours plus parlantes que des discours…







Système de filtration
Par mesure de précaution, l’eau de pluie récupérée et stockée est filtrée avant utilisation. Pour cela, j’ai mis en place deux systèmes différents et complémentaires :

- une filtration mécanique, avec un filtre externe Eheim de 900L/h, qui permet d’enlever les particules ou autres éléments présents dans l’eau.
- une filtration UV placée à la sortie du filtre externe, pour tuer toute bactérie potentiellement indésirable pour les orchidées. C’est un élément à ne surtout pas négliger.
Suivant les besoins, le circuit est soit en boucle fermée, soit l’eau est amenée dans le second bidon de 110L servant à l’arrosage.
La filtration ne tourne pas en permanence, mais quelques heures par jour seulement.
Système de brumisation
Afin d’arroser la serre de manière plus autonome, un système de brumisation a été installé.
Il est alimenté par une pompe fréquemment utilisée en terrariophilie, et qui permet d’utiliser entre 25 et 30 buses dédiées à cet effet. Ces dernières sont reparties dans toute la serre, des deux cotés.
Les gouttelettes ne sont pas très fines, ce qui correspond à un bon arrosage, ressemblant à une pluie fine.


La brumisation n’est pas utilisée en hiver pour éviter les excès d’humidité.
En revanche, elle est activée dès la fin du printemps, jusqu’à l’automne, et se déclenche le matin et lorsque l’hygrométrie devient trop basse dans la serre (voir la partie « connectée »).
Le « fogger »
Le « fogger » est un système permettant de créer un brouillard épais. Ce système permet d’augmenter l’hygrométrie sans pour autant que les plantes soient mouillées.
A l’inverse de la brumisation, il est utilisé principalement l’hiver, mais également ponctuellement l’été pour réajuster l’hygrométrie et abaisser un peu la température.
Les ventilateurs
Voici un point primordial ! La ventilation et le brassement d’air. C’est vraiment un point à ne pas négliger, qui vous permettra d’éviter bien des problèmes.
Pas moins de 7 ventilateurs (pour l’instant) sont installés dans la serre, de puissances différentes. L’objectif est d’avoir chaque recoin de la serre brassé par un ventilateur.
Ils sont déclenchés toutes les 2 heures, pendant 20min, et en cas de forte chaleur.
Les prises et capteurs connectés
Le nerf de la guerre ! C’est ce qui permet de ne pas être esclave de ses plantes…
Les prises
J’utilise plusieurs multiprises (2 sorties) connectées dans la serre. Elles servent au fonctionnement global, comme allumer ou éteindre la ventilation, la filtration, le fogger, la brumisation, etc. Il est possible de les déclencher à distance, ou de programmer des scénarios. Vous allez comprendre avec la suite.

Les différents capteurs
Afin de contrôler le bon fonctionnement de la serre, j’utilise différentes capteurs connectés, qui me permettent d’avoir les informations à distance et de déclencher des actions en conséquence.
Sont donc installés dans la serre :
- 1 capteur de température et d’hygrométrie à l’avant
- 1 capteur de température et d’hygrométrie à l’arrière
- 1 capteur de luminosité

Comment tout ça fonctionne ?
J’ai créé plusieurs scenari via l’application Android SmartLife comme par exemple :
- toutes les 2 heures, activer les ventilateurs pendant 20min
- si l’hygrométrie est inférieure à 85% à 10h, allume le fogger pendant 30min
- si entre 11h et 17h, la température est entre 25 et 40°C et l’humidité inférieure à 70%, déclenche la brumisation pendant 1min.
- si la luminosité, après 16h, descend en dessous de X lumens, allumer les lampes horticoles jusqu’à 21h.
- etc.
Ce type de programmation n’est pas aussi puissante que des automates qu’il est possible de concevoir soi-même, mais c’est très simple d’utilisation et permet déjà de faire pas mal de choses.
A ce jour, le chauffage utilisé est thermostaté. Mais je n’exclue pas, pour un meilleur contrôle, de contourner ce thermostat et de le déclencher suivant les températures voulues dans la serre.
L’ombrage
La serre est exposée plein sud/sud-ouest, sans végétation à proximité pour faire de l’ombre. Si c’est intéressant l’hiver pour augmenter rapidement la température et diminuer le chauffage, c’est un inconvénient majeur l’été.
Dès le premier printemps, il a donc fallut faire un système d’ombrage rétractable et/ou amovible.



Pour cela, j’ai construit une structure en profilés alu, posée (et fixée) sur le dessus de la serre. Quatre panneaux sont coulissants, et amovibles pour la période hivernale si nécessaire.
L’avantage d’avoir un système d’ombrage au-dessus de la serre et non à l’intérieur est que la chaleur est dissipée grâce à la circulation d’air (et cela ne prend pas de place à l’intérieur !).
Après utilisation, cela permet d’avoir environ 2 à 3°C de moins dans la serre par rapport à la température extérieure (sous abris). C’est loin d’être négligeable ! Sans un ombrage, les températures peuvent facilement dépasser les 50/55°C à l’intérieur !