Lorsque l’on commence à s’intéresser aux orchidées, le nombre de plantes à la maison risque d’augmenter rapidement… très rapidement. Et la place devient vite un problème.
La solution est toute trouvée : la construction d’une serre tropicale.
Vous trouverez donc sur cette page toutes les étapes qui ont été faites pour la construction d’une petite serre de 16m², réalisée à l’automne 2021.
Commande et livraison
L’emplacement de la future serre était déjà réservé, presque calculé au centimètre près. Il ne restait plus qu’à l’acheter (chez GFP).
Livraison des différents colis :

Déballage dans le salon, légèrement encombrant… Pinga veut bien nous donner un coup de patte !

Les fondations
Une fois après avoir fait le tri des pièces, la prochaine étape est de fixer l’embase. J’ai fait le choix de poser l’embase sur des plots bétons. Le sol étant du sable, ça ne devrait pas bouger.
Nous préparons les emplacements des plots en positionnant l’embase au sol, et nous avons du rajouter un petit système de fixations pour que ce soit coulé avec les plots.

Les plots sont coulés avec laide d’un ami en une demi-journée.
Notez la gaine verte, pour l’arrivée des câbles électriques, en provenance directe du tableau à l’intérieur de la maison. Il restera les câbles à passer.


Montage de la structure
On passe maintenant au montage de la structure alu. Un coup de main n’était pas de refus, vu la longueur de la faîte. Merci Jean-Louis !
L’ensemble a été monté dans la journée, sans difficulté particulière.







Début de l’isolation
Afin d’isoler plus correctement sous l’embase de la serre, je rajoute des plaques de polystyrène extrudé, de manière verticale (et avec découpe pour les plots…).


Pose du polycarbonate
Etape suivante : la pose des plaques de polycarbonate.
Par chance, il fait beau en ce mois d’octobre. Nous pouvons facilement réaliser les travaux en extérieur.
Jean-Louis revient me filer un coup de main, bien pratique !








Début des travaux intérieurs
Etant maintenant hors d’eau hors d’air, les travaux à l’intérieur peuvent commencer.
Sur les conseils de Michel B., nous avons rajouté 4 arrivées d’air au niveau du sol, que nous pouvons contrôler (ouvrir, fermer, ou à terme rajout de ventilateurs qui permettront d’insérer ou d’extraire l’air)


Sur cette dernière photo, vous pouvez voir la mise en place de 3 tirants. Par précaution, nous avons préféré renforcer un peu la solidité de la serre. Avec une longueur importante, et sans véritables renforts centraux, la faîte avait tendance à plier. Problème réglé !
La partie électricité
Pour l’électricité, j’ai fait appel à un ami qui gère bien mieux le domaine que moi (merci Olivier !).
C’est un point primordial à ne pas négliger, pour ne pas avoir de potentiels (dramatiques) problèmes un jour. La gaine en attente était déjà tirée. Il a fallu passer un câble (section 10mm², ça ne rigole pas !), non sans mal (il a fallu creuser et recreuser sous le chemin).





Et la mise en place de l’éclairage nous permet maintenant de bosser à la nuit tombée ! Point non négligeable pour l’avancement des travaux, alors qu’à 18h il fait nuit…
La gestion de l’eau
Deux cuves de 1000L serviront à récupérer l’eau de pluie. Elles seront raccordées entre elles, avec trop plein, avec différentes vannes permettant plusieurs systèmes de fonctionnements, une évacuation reliée aux eaux pluviales de la maison… sans oublier 1 bidon de 220 litres enterré et un de 120 litres non enterré qui nous servira à faire les mélanges pour l’arrosage.
Admirez le nouveau type de transport : à dos d’Alex ! (Merci !)






La suite de cette partie sera réalisée et complétée plus tard.
Isolation du sol
Nous n’avons pas fait de dalle béton. En revanche, nous avons préféré isoler un minimum le sol. Celui-ci étant en sable, l’humidité qui remonte en hiver est bien trop importante. Cela aurait pu être bien pour l’été, mais il sera plus simple de vaporiser plus régulièrement que de diminuer drastiquement l’humidité en hiver.
Il a donc fallu commencer par décaisser l’excès de sable, soit environ 20cm de hauteur sur l’ensemble de la serre. Cela représente un volume… non négligeable !
Nous avons ensuite posé les plaques de polystyrène découpées aux bonnes dimensions et emboîtées les unes dans les autres. Puis nous les avons recouvertes d’un feutre horticole, qui va permettre de retenir un peu l’humidité en été, et surtout la couche de pouzzolane posée dessus.
La pouzzolane permet de garder une bonne humidité au sol, et participe également à l’isolation du sol.




L’étape d’ajout de la pouzzolane devait être rapide mais… elle a été livrée particulièrement sale, très chargée en matière fine. Il a donc fallu passer plus d’une tonne au tamis ou à la passoire, pour la rincer, sous peine d’avoir à très court terme une pellicule de poussière imperméable dans la serre… Cela a pris des jours et des jours…
Nous en avons donc profité pour mettre en place le papier bulles, qui va aider à l’isolation, et éviter principalement une déperdition de chaleur trop importante en hiver.
Finalisation du circuit d’eau
Après ces quelques travaux intérieurs, il fallait terminer la récupération de l’eau de pluie et son acheminement dans la serre.
Chose faite avec quelques tuyaux et raccords PVC, et des mousses de protection (le PVC étant sensible aux rayons UV).
L’eau de pluie arrive donc en intégralité (si la vanne est ouverte) dans les récupérateurs. En cas de trop plein, ou de vanne fermée, l’eau de pluie s’évacue dans le puisard créé pour la maison.
Pour remplir le bidon intérieur, il suffit d’ouvrir une vanne, située à l’intérieur de la serre.




La serre est maintenant opérationnelle !
Après plusieurs semaines de travaux et bricolages en tout genre, la serre est maintenant prête à être utilisée. La partie intérieure doit être aménagée, et toute la partie gestion connectée installée.
D’autres travaux sont prévus, petit à petit.
Vous pouvez retrouver les détails de tous ces aménagements et fonctionnement sur cette page dédiée !
Fabrication de l’ombrage
La serre est exposée plein sud/sud-ouest, sans végétation à proximité pour faire de l’ombre. Si c’est intéressant l’hiver pour augmenter rapidement la température et diminuer le chauffage, c’est un inconvénient majeur l’été.
Dès le premier printemps, il a donc fallu faire un système d’ombrage rétractable et/ou amovible.



Pour cela, j’ai construit une structure en profilés alu, posée (et fixée) sur le dessus de la serre. Quatre panneaux sont coulissants, et amovibles pour la période hivernale si nécessaire.
L’avantage d’avoir un système d’ombrage au-dessus de la serre et non à l’intérieur est que la chaleur est dissipée grâce à la circulation d’air (et cela ne prend pas de place à l’intérieur !).
Après utilisation, cela permet d’avoir environ 2 à 3°C de moins dans la serre par rapport à la température extérieure (sous abris). C’est loin d’être négligeable ! Sans un ombrage, les températures peuvent facilement dépasser les 50/55°C à l’intérieur !
Rajout de polycarbonate
Après 2 ans d’utilisation, nous avons décidé de doubler progressivement l’isolation de la serre, en rajoutant des plaques de polycarbonate.
La serre est composée à l’origine d’une épaisseur d’une plaque de 16mm. Nous ajoutons donc une seconde plaque, de même épaisseur, par l’intérieur. Les profilés aluminium ont un emplacement supplémentaire qui permet cela.
L’opération n’est pas des plus aisée, car la serre étant en fonctionnement et déjà bien remplie de plantes, il faut tout enlever pour accéder aux parois. Ce rajout d’isolation se fait donc section par section, à commencer par le toit, puis les faces nord et est.
